« L’atelier d’écriture, c’est un peu une auberge espagnole, chacun apporte ses richesses inexploitées, c’est une caverne d’Ali Baba où retrouver ses propres trésors.» Hubert Haddad

Pour répondre à cette question, j’ai choisi de fabriquer un abécédaire qui, je l’espère, éclairera votre lanterne…

Atelier : dans cet espace, il s’agit d’expérimentation, de recherche, d’expression, de voyages, de diversion.


Bouquins : pour créer le flux et susciter le reflux, peupler l’horizon.


Convivialité : dimension indispensable pour que la bienveillance prenne la place qui lui revient.


Dictionnaire : chacun le sien, en fonction du vécu ; toujours prêt à s’enrichir, se dilater, pour peu qu’on l’y autorise.


Ensemble : dans la mise en commun entre silence d’écriture et chant des lectures.


Fabrique : on en est tous là, pour que la cohérence surgisse au détour des sentiers.


Gratuit : c’est le cas de certains ateliers, ponctuels. Les autres, ceux qui s’inscrivent dans la durée (à l’année, stage, formation), supposent une participation financière.


Horaires : des plages multiples en fonction du lieu d’accueil, en journée, en soirée, durant le week-end ou encore à la semaine.


Inducteurs : pour dépasser l’écueil de la page blanche, pour écrire et s’étonner, pour être paisible quant à l’objet fini. 


Jouer : l’implication, l’engagement, le désir peuvent s’accorder à merveille avec la magie du jeu et révéler des perles.


Kyrielle : pour qu’il y ait dynamique, des ingrédients tels que différences, nuances, mixité, hétérogénéité… s’avèrent indispensables.


Lettres : comme initiales communes et démultipliées.


Mac ou PC : la technique permet bien des prouesses, en matière de mise en forme. Pour le reste, c’est de travail manuel qu’il s’agit encore.


Niveau : cela peut être requis, ailleurs. Ici, qu’importe le diplôme ou la position sociale puisque c’est d’aventure dont il est question.


Oralité : écrire en atelier chacun pour soi et lire chacun pour tous.


Plurielle : le vécu se conjugue au pluriel tout comme l’émotion ou le désir. Cela donne forcément lieu à une expression plurielle.

Questions : elles sont nombreuses à freiner les audaces – Comment écrire alors que tant d’autres l’ont fait si bien avant nous ? Pourquoi écrire alors que le monde court, s’agite, frissonne ? – D’autres questions, en revanche, construisent l’être que nous sommes, l’être en chemin, l’être en évolution. 


Régularité : écrire s’apprend en écrivant, encore et toujours. Nous n’inventons rien en affirmant cela. Mais il peut être utile de le rappeler.


Singulier : rejoindre un groupe en atelier, c’est s’enrichir et se garder.


Travail : certes, il y a le jeu, le plaisir, le rire, la découverte, mais n’est-ce pas un travail pour autant, travail d’une terre vivante à cultiver sans modération ?


Urgence : quelquefois, l’écriture est de cet ordre. Sans parler de l’urgence à créer, autant de fois qu’il est possible, pour grandir et avancer.


Vade-mecum : de l’atelier, il reste souvent une trace qui marque notre passage, ici et maintenant ; un recueil, un carnet, un support audio, une créature…


Wattheure : nous réfléchissons à la possibilité de transformer l’énergie en présence dans chaque atelier pour participer au vaste mouvement écologique qui est en marche. Sans grand résultat encore, avouons-le…


X / Y : pour sortir de l’anonymat, ne plus être un(e) tel(le), M. X ou Mme Y, rejoignez sans plus tarder un groupe d’écrivants : ce que vous avez à écrire ne l’a jamais été !


Zéro : l’évaluation et toute sa fratrie sont proscrites de nos ateliers d’écriture.

Gislaine Ariey

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