De l’Égypte antique à nos jours, l’écrivain public a traversé les époques.
Avec l’essor des échanges commerciaux puis l’organisation des structures administratives, les besoins ne cesseront de croître.
Scribe assis, Égypte
Au Moyen Âge
Quiconque connaît le maniement de la plume peut s’improviser écrivain public. Il suffit alors de s’installer sur la place du marché ou dans une rue passante.
Rapidement, l’écrivain public devient un confident, dépositaire de secrets.
Sous l’Ancien Régime
L’écrivain public apparaît comme une nuisance, un danger, un être déchu. Travailleur de la rue, sans statut et libéré de tout contrôle officiel, il possède un atout de taille : le pouvoir d’écrire.
Seul lien direct entre le menu peuple et les différents centres du pouvoir, il est craint, haï et loué tout à la fois. Son utilité sociale ne laisse personne indifférent.
L’écrivain public joue le rôle de confesseur, de psychologue et d’avocat, voire de faussaire en certaines occasions.
Durant la période moderne
Au fur et à mesure que les rapports entre les citoyens et l’État se bureaucratisent, le recours à l’écrit s’impose dans toutes les transactions. L’écrivain public devient donc un intermédiaire administratif.
Il se sédentarise et endosse le rôle de défenseur du peuple et de secrétaire des humbles. Mais rares sont les écrivains publics qui vivent grassement, ce qui les oblige à diversifier les rentrées d’argent (vente de livres d’images pieuses, dentelles et autres bricoles).
Le métier se transmet alors de père en fils.
De nos jours
Si les services d’aide à l’écriture auprès des particuliers demeurent au cœur du métier, le champ d’activité de l’écrivain public s’est progressivement élargi aux professionnels.
L’écrivain public devient souvent un prestataire, conseil en écriture. Il contribue aussi à faciliter la communication écrite avec l’Administration.
De fait, il doit s’adapter aux délais imposés, aux horaires de ses interlocuteurs et aux contraintes de sa clientèle.
Il maîtrise parfaitement le maniement des technologies modernes de communication écrite et de documentation.
Il opère en général à domicile. Pourtant, certains écrivains publics font le choix de tenir boutique.
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