Ecrire, c’est découvrir, et finalement se découvrir. Pour beaucoup, c’est une passion, d’autres, un passe-temps, d’autres encore, un exutoire… Quelque chose qui n’appartient qu’à nous et se développe de lui-même, évolue, mature au gré des ans et des sentiments. C’est vrai. C’est faux.


J’ai longtemps cru qu’écrire était tout cela. L’atelier m’a ouvert les yeux. Sur le plan de l’apprentissage, l’écriture ne se distingue en rien du reste. Les ressources s’en trouvent au plus profond de nous. Et pour les faire remonter, plus que du temps et de nombreux essais, il faut surtout quelqu’un pour nous montrer le chemin. Quelqu’un pour nous guider dans un océan de lectures et de styles, pour nous pousser hors de notre zone de confort, nous soutenir, nous regarder grandir jusqu’à ce, qu’enfin, nous crevions la surface. Mais encore ? Pourquoi un accompagnement personnalisé ? Pourquoi ne pas échanger en groupe, s’inspirer, s’émerveiller tant des autres que de soi-même… Je dirai, parce que l’écriture est profondément personnelle. Ce que l’on écrit peut être très difficile à admettre, à assumer, et il faut une grande confiance pour y arriver. Une grande confiance que l’on porte en vous.


J’avais déjà fait l’expérience des ateliers de groupe, mais la personnalisation m’a libérée. On est très loin des voies institutionnelles. Vraiment. Ce n’est pas un cours particulier, une autre session d’obligations et de devoirs à rendre. Plutôt un regard plein d’expérience et de bienveillance sur tout le travail accompli, un regard et une lecture qui nous poussent sans cesse à l’amélioration et au dépassement. On nous connaît, on nous comprend. Il n’est plus question de consignes ou de corrections, mais de propositions et de suggestions. Notre texte n’est plus un parmi tant d’autres, mais le seul du moment. Un atelier personnalisé est un temps qui nous est dédié et auquel on se dédie, une petite bulle dans notre quotidien qui nous permet, au moins pour quelques heures, de se mettre dans la peau d’un écrivain, et de le faire avec beaucoup de plaisir. Parfois aussi, c’est être en proie au doute, prendre des risques, se battre vainement contre la page blanche et le manque de conviction. En définitive, ce sont ces instants-là, les meilleurs. Quand finalement, en dépit de la voix de l’incertitude qui nous persuade que cette tentative est vouée à l’échec, en relisant ces phrases éparses qui ont eu tant de mal à sortir, parce qu’elles venaient du plus profond, on est heureux. C’est surtout cela, un atelier personnalisé : quelques lignes, de l’apaisement et beaucoup de bonheur.

Témoignage d’une écrivante, C.M., juin 2020.

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